La FNAIM Nos actions Faciliter la rénovation : les propositions de la FNAIM
La FNAIM lance une campagne sur les "Indés Radios" pour sensibiliser le grand public à la rénovation énergétique. La rénovation énergétique est un enjeu écologique, économique et social. Le rôle des agents immobiliers, administrateurs de biens et des syndics de copropriété est déterminant pour accompagner tous les propriétaires, qu’ils soient occupants ou bailleurs, en habitat individuel ou en logement collectif. Et la FNAIM réitère son engagement : ses adhérents seront en capacité d’accompagner, de conseiller, de guider les consommateurs dans les nouvelles obligations et outils qui s’imposent.
C'est dans cet objectif que la FNAIM lance du 31 mai au 18 juin une campagne de 75 spots radios avec un message clé : les professionnels FNAIM sont prêts pour accompagner les Français pour réussir leur rénovation énergétique et conserver la valeur de leur bien immobilier. Le canal choisi est celui des « Indés Radios » qui regroupe 130 radios locales et régionales couvrant 95 % de la population avec 7,4 millions d’auditeurs quotidiens.
Un timing idéal au moment où le Parlement débat de l’obligation de rénovation des logements classés F et G d’ici 2028, sous peine d’interdiction de location. Un débat où la FNAIM s'est illustrée par des propositions fortes en demandant des mesures fiscales et incitatives à la hauteur, pour encourager les propriétaires et réussir l'objectif de rénovation énergétique. Pour rappel, les professionnels de l'immobilier se sont engagés à lancer 50 000 chantiers de rénovation de copropriété en 3 ans !
La FNAIM salue l’ambition du Projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, tout en rappelant qu’il est indispensable de penser la rénovation énergétique et ce projet de loi dans une vision globale de la politique du logement, en prenant en compte le contexte de la crise sanitaire.
Prises dans leur ensemble, les dispositions contenues dans ce projet de loi induisent un risque réel de pénurie de logements, surtout si l’on considère l’hypothèse d’une sortie d’une part importante des 1,7 million de logements du parc privé classés G à horizon 2023 et F à l’horizon 2028. Ajoutons que les dispositions contenues dans ce texte s’imbriquent dans un corpus de contraintes et une politique du logement déjà en place. Pour prendre un exemple, le maintien de l’encadrement des loyers, quoiqu’à titre expérimental, induit un risque de désinvestissement des propriétaires-bailleurs, au détriment de leur locataire et de l’écologie.
Pour rendre acceptable la rénovation énergétique, il faut que le citoyen comprenne que les responsabilités sont partagées, que la complexité de l’habitat en France est appréhendée par l’Etat et qu’il est soutenu dans l’effort qu’on lui demande.
Ce constat général étant posé, certaines mesures seront déterminantes pour permettre à nos concitoyens de se saisir pleinement de la rénovation énergétique :
Néanmoins, la FNAIM observe que le DPE collectif parait difficilement compatible avec l’interdiction de location des logements extrêmement consommateurs d’énergie en 2028. L’interdiction de louer sera articulée avec une non atteinte d’un seuil de performance énergétique. Le risque est de voir un logement ne pas atteindre le seuil E nécessaire pour louer, faute de travaux au niveau de la copropriété, alors même qu’individuellement, le propriétaire aurait conduit les travaux dans son logement. Le DPE collectif a, certes, une déclinaison lot par lot. Mais la difficulté proviendra de la non-prise en compte des travaux réalisés individuellement dans un logement, au sein de ces DPE lot par lot, avec un risque de contentieux sur le classement du logement, et donc la capacité ou non à louer ces logements.
L’interdiction de location de tous les logements classés F et G en 2028 est la mesure la plus emblématique de ce projet de loi. Sur le principe, la FNAIM comprend l’enjeu écologique et social d’une telle disposition, alors que la prégnance de logements très énergivores au sein du parc locatif privé est incontestable (1,7 million de logements). Rappelons cependant que cette disposition s’appliquera à 4,8 millions de logements : en pratique, cela signifie qu’en plus des logements déjà dans le parc locatif privé, ce sont plus de 3 millions de logements qui ne pourront plus demain être mis en location.
Toutefois, en l’état des dispositifs d’aide et d’accompagnement, la FNAIM émet des réserves sur la capacité des bailleurs à mettre en oeuvre leur obligation de rénovation. Les freins à la rénovation sont très identifiés : 45% des bailleurs ne font pas les travaux pour une raison financière et 27% car le retour sur investissement est faible. Sans accompagnement adéquat, l’impact de l’interdiction de location des biens F et G risque d’être la sortie pure et simple de nombreux biens F et G du parc locatif.
Nous ne pouvons pas obliger sans accompagner. Le logement a une dimension trop affective : derrière chaque logement, il y a un citoyen mais aussi un consommateur. Un citoyen a beau être le plus engagé, le plus sensibilisé et le plus motivé à la rénovation, le consommateur fait d’abord ce qu’il peut avec ce qu’il a. Pour que la rénovation soit mise en œuvre, il est impératif de réduire le reste à charge pour tous les ménages.
La FNAIM s’est réjouie de l’extension Ma Prime Rénov aux bailleurs, mais est convaincue que l’accompagnement financier reste insuffisant pour les bailleurs. En ce sens, nous portons des propositions pour faciliter l’effort des propriétaires bailleurs :
Une dernière alerte - La FNAIM reste convaincue qu’une condition de réussite de la rénovation des immeubles en copropriété sera le développement de produits bancaires pour les collectifs de copropriétaires. Aujourd’hui, il y a un déficit de tels produits.