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Pollution intérieure

La pollution intérieure : que faire pour lutter contre ?

La pollution intérieure - que faire pour lutter contre ?

Aérer, voilà la solution pour lutter contre la pollution dans nos maisons. Dans chaque pièce de notre habitat prolifère une multitude d'éléments indésirables... et souvent insoupçonnables. Plan d'attaque.

Le constat

Nous passons en moyenne 14 heures par jour (20 heures pour les personnes âgées ou les nourrissons), au domicile. Au beau milieu de substances en tout genre : moisissures, acariens, produits chimiques, gaz, tabac, poils d'animaux, etc. Les responsables de la pollution intérieure ont parfois l'air inoffensif. Ainsi, qui se méfie des meubles, des bougies parfumées ou des produits cosmétiques ? Autre source potentielle de pollution, les appareils à combustion, éléments de bricolage, moquettes, tissus d'ameublement et revêtements.

Les risques

On connaît les dangers du tabac, premier polluant présent dans les logements. Les risques sont en revanche méconnus pour les autres responsables de la pollution intérieure :

  • le radon

Inodore et radioactif, il est responsable chaque année en France de 1.200 à 2.900 décès par cancer du poumon. 31 départements sont concernés par une forte concentration de ce gaz d'origine naturelle.

  • le monoxyde de carbone

Inodore, invisible et très dangereux, le monoxyde de carbone apparaît lors d'une mauvaise combustion d'une chaudière, d'un chauffe-eau ou d'un chauffage d'appoint. Maux de tête, nausées, voire coma : près de 5.000 personnes sont victimes d'une telle intoxication chaque année dans l'hexagone (100 d'entre elles en meurent).

  • Les éléments de bricolage

La manipulation de certains matériaux, comme l'amiante et le plomb, est dangereuse pour la santé. Ils ne sont toutefois pas les seuls : laine de verre ou de roche, peintures, colles, laques, diluants, vitrifiants, solvants et autres décapants sont tout aussi nocifs. Leur utilisation favorise l'émanation de particules toxiques, pendant, mais aussi après les travaux.

  • Les produits ménagers

Derrière ce terme générique se cachent non seulement les produits d'entretien, d'intérieur comme d'extérieur (jardinage), mais aussi les produits d'hygiène (cosmétiques), les bougies parfumées, l'encens. En raison des substances chimiques qu'ils contiennent, ils peuvent entraîner intoxications, brûlures, allergies ou gêne respiratoire.

  • Les allergènes

Microscopiques, ils peuvent causer une gêne respiratoire, des rhinites, mais aussi des infections des yeux. Présents dans les lits, oreillers, moquettes, tapis, tissus d'ameublement, mais aussi dans la salive ou sur les poils d'animaux, ils peuvent empoisonner la vie de toutes les personnes allergiques aux acariens ou aux poils d'animaux.

  • L'humidité et les moisissures

Dans la cuisine et dans la salle de bains sévissent l'humidité et ses conséquences : risque allergène et toxicité.

Les solutions

Premier geste, simple, mais essentiel ; aérer, au moins 10 minutes par jour, l'ensemble de son domicile. Même en hiver.

De même, maintenir une aération lorsque l'on cuisine, lorsque du linge sèche à l'intérieur, pendant le ménage ou la toilette (douche ou bain). Les appareils de ventilation et systèmes d'aération doivent être entretenus régulièrement.

Ne pas négliger la vérification annuelle - obligatoire - de ses appareils de combustion permet se préserver des risques d'intoxication. Il peut aussi être utile d'opter pour les produits ménagers « naturels » : javel, cristaux de soude, savon noir, vinaigre d'alcool.

Enfin en cas de grossesse et en présence d'un nourrisson, redoubler de vigilance : le foetus et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables. L'exposition à certaines substances toxiques pouvant nuire à leur développement physique.

Cas particulier : la chambre de bébé

L'expérience montre que de toutes les pièces d'une maison, celle d'un nouveau-né est la plus polluée. Une aberration qui s'explique ainsi : l'accueil d'un bébé passe souvent par la rénovation d'une pièce, le changement des sols, des murs, des peintures, donc autant de facteurs de pollution chimique, que l'on complète généralement par l'aménagement de nouveaux meubles (lit, armoire, table à langer). Or le bois aggloméré, entre autres matières utilisées pour le mobilier, dégage des substances chimiques pendant plusieurs jours, après ouverture de l'emballage.

Plus d'informations sur www.prevention-maison.fr

Vous avez dit C.O.V., Composés Organiques Volatils ?

Composés appartenant à différentes familles chimiques, les COV désignent plusieurs composés gazeux pouvant être directement liés aux sources de pollution intérieure. Leur point commun est de s'évaporer plus ou moins rapidement à la température ambiante et donc de stagner dans l'air, notamment en cas de déficit d'aération. Si la plupart de ces composés ne sont pas toxiques, certains peuvent causer, selon leur type, des irritations de la peau, des muqueuses et du système pulmonaire, des nausées, maux de tête et vomissements.

Par exemple, le benzène est associé à des leucémies ou à des cancers (dans le cas d'exposition professionnelle). D'autres sont suspectés d'atteintes de la reproduction (éthers de glycol par exemple).