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Conjoncture et politique du logement : le logement pris en flagrant défi

Conjoncture et politique du logement : le logement pris en flagrant défi

Comme chaque semestre, la FNAIM a réuni en juin les principaux journalistes et influenceurs du secteur de l’immobilier afin de dresser le bilan de l’année : le logement pris en flagrant défi

À la fin du 1er semestre 2024, la situation du marché immobilier demeure extrêmement préoccupante. Le volume des transactions baisse pour la troisième année consécutive et la baisse des prix est devenue une réalité. Les professionnels commencent à ressentir les effets de la crise avec un doublement des faillites d’agences en un an.

Le volume de ventes continue de baisser

Les ventes sont en chute de 23 % à fin mars sur 12 mois glissants avec 822 000 actes signés. Pour mémoire, on était encore à 869 000 ventes en décembre 2023. L’ensemble du territoire métropolitain est concerné. On note, toutefois, un ralentissement de la baisse ; un plancher pourrait être atteint cette année avec 800 000 transactions.

Sources : IGEDD d'après DGFiP (MEDOC), estimations FNAIM (gauche) // estimation FNAIM des ventes de logements à partir des données IGEDD (droite)

La baisse des prix s’est généralisée

En un an, les prix, en moyenne nationale, ont perdu -3,8 %. Il s’agit de la plus forte chute depuis 15 ans. Amorcée dans les grandes villes, elle s’est progressivement étendue à l’ensemble du territoire. En fonction de l’évolution des taux d’intérêt, la baisse pourrait osciller entre -5 et -7 % en 2024.

À Paris, l’érosion des prix est supérieure à la moyenne : - 7,7 % en un an et – 14 % depuis la crise sanitaire. La chute est particulièrement importante dans les arrondissements périphériques qui avaient vu leurs tarifs fortement augmenter après le confinement.

Léger rebond du pouvoir d’achat immobilier

Après un mouvement baissier des taux d'intérêt des crédits amorcé fin 2023, ils devraient se stabiliser à un palier autour de 3,5 % au cours du 3ème trimestre 2024.

Les chiffres de la profession

La hausse soudaine des taux d’intérêt conjuguée au remboursement des PGE et des URSSAF a précipité les défaillances d’entreprises. Sur les douze derniers mois, 1 agence immobilière sur 24 et 1 administrateur de biens sur 110 ont fait faillite, soit des hausses respectives de + 112 % et + 35 %.

Si le nombre de collaborateurs « salariés » reste stable, celui des collaborateurs « agents commerciaux » enregistre un fort déclin.