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Qu'est ce que l'encadrement des loyers ? Existe-t-il une zone d'application spécifique ? La FNAIM fait le point sur ce dispositif de protection pour les locataires
Article validé par un juriste FNAIM
Dernière mise à jour : juillet 2022
La FNAIM fait le point sur la reconduction du dispositif annuel d’encadrement des loyers en zones tendues, et sur le plafonnement expérimental des loyers en vigueur dans plusieurs villes.
L’encadrement des loyers a pour objectif de limiter l’évolution des loyers des logements vides ou meublés loués à titre de résidence principale, situés dans des zones géographiques dites tendues.
A cet effet, la loi du 6 juillet 1989 prévoit qu’un décret doit fixer annuellement un montant maximum d’évolution des loyers en cas de remise en location ou de renouvellement de bail.
L’encadrement des loyers s’établit dans les zones dites « tendues ».
Sont considérées comme zones tendues, les agglomérations de plus de 50 000 habitants où le marché immobilier fait face à un fort déséquilibre entre l’offre et la demande locative (la demande y est supérieure à l’offre), entraînant des difficultés sérieuses d'accès au logement.
Il s’agit des zones géographiques correspondant aux territoires des communes dont la liste est annexée au décret du 10 mai 2013 relatif au droit d’application de la taxe annuelle sur les logements vacants.
Le décret s’applique lorsque le logement est loué à un nouveau locataire moins de 18 mois après le départ du précédent.
Dans ce cas, le nouveau loyer fixé par le propriétaire ne peut excéder le loyer appliqué au dernier locataire.
Le propriétaire peut, toutefois, réviser le loyer en fonction de l’évolution de l’indice de référence des loyers (IRL), à condition que cette réévaluation n’ait pas déjà été effectuée au cours des 12 derniers mois.
Pour cette révision, le propriétaire devra prendre en compte le dernier indice publié à la date de signature du nouveau contrat de location.
Deux exceptions à cette règle :
> Le propriétaire peut réévaluer le nouveau loyer mais la hausse ne devra pas excéder la moitié de la différence entre :
Dans le cadre d’un renouvellement de bail de location, la hausse du loyer est limitée à l’évolution de l’IRL (une clause de révision doit être stipulée dans le bail).
Toutefois le loyer peut être réévalué s’il est manifestement sous-évalué.
Dans ce cas la hausse ne peut excéder la plus élevée des deux limites suivantes :
Un dispositif d’encadrement des loyers prévu à l'article 140 de la loi ELAN est applicable à titre expérimental dans certaines zones dites « tendues » dans lesquelles un arrêté préfectoral fixant des loyers de références a été publié.
Ce dispositif expérimental s’applique actuellement :
Cette mesure expérimentale se base sur :
Ces loyers de référence sont définis par arrêté préfectoral et sont exprimés en prix au m² (surface habitable) selon les catégories de logements et la zone géographique.
Pour toute nouvelle location, le propriétaire ne pourra fixer un loyer supérieur au loyer de référence majoré.
A noter : le loyer de référence, ainsi que le loyer de référence majoré correspondant à la catégorie du logement doivent être indiqués dans le contrat de location.
Si un logement présente des caractéristiques de localisation ou de confort le justifiant, par comparaison avec les logements de la même catégorie situés dans le même secteur géographique, le propriétaire pourra appliquer un complément de loyer, à la condition que le « loyer de base » atteigne déjà le loyer de référence majoré.
Les parties doivent faire leur demande par lettre recommandée avec accusé de réception, acte d'huissier ou remise en pain propre contre récépissé ou émargement, au moins six mois avant le terme du contrat pour le bailleur et au moins cinq mois avant le terme du contrat pour le locataire.
ATTENTION : depuis le 1er janvier 2021, en cas de relocation ou de renouvellement de bail d'un logement loué nu ou meublé dans une zone tendue, le bailleur ne peut appliquer une hausse de loyer (pour loyer manifestement sous-évalué ou pour travaux d'amélioration ou de mise en conformité) que si le logement répond à un niveau de performance énergétique minimal.
Le niveau de performance énergétique minimal, correspond à une consommation en énergie primaire du logement inférieure à 331 kWh/m² et par an, telle qu’estimée par le diagnostic de performance énergétique.
Toutefois, lorsqu’il est estimé par un DPE réalisé à compter du 1er juillet 2021, ce niveau de performance énergétique minimal correspond à une consommation en énergie primaire du logement inférieure à 331kWh/m² et par an, et à une quantité d’émissions de gaz à effet de serre inférieure à 70 kilogrammes équivalent CO2 par mètre carré et par an.
Pour plus d’informations sur l'encadrement des loyers, n’hésitez pas à contacter un administrateur de biens FNAIM qui vous accompagnera au mieux dans la gestion de votre bien, et le respect de la mise en œuvre de ce dispositif complexe.
Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 (évolution des loyers)
Décret n° 2013-392 du 10 mai 2013 (taxe annuelle sur les logements vacants)
Article 140 de la loi ELAN (dispositif expérimental encadrement des loyers)