Fnaim.fr
Menu

Loger son enfant étudiant : le moment pour investir dans l’immobilier ?

Loger son enfant étudiant : le moment pour investir dans l’immobilier ?

L’entrée dans les études supérieures suscite de nombreuses interrogations et notamment celle du logement. Cela est d'autant plus vrai depuis 2021 car le marché français du logement connait une réelle pénurie. Dans ce contexte, est-il judicieux d'investir dans l'immobilier pour héberger son enfant étudiant ou est-il préférable de louer ? Les taux d'intérêt à la hausse ont-ils une influence significative sur les différents scénarios ? Voyons ensemble les conseils de la FNAIM sur ce sujet majeur.

Investir dans un logement étudiant a toujours été attrayant pour les investisseurs immobiliers. Ce marché est porteur, offre des avantages fiscaux, permet une gestion déléguée et présente des possibilités de revente attrayantes. Pour autant, les parents et les futurs étudiants sont confrontés au choix entre la location et l'achat immobilier, deux stratégies distinctes dont les avantages dépendent fortement des villes ciblées, du type de logement, du budget, de la durée prévue des études, des éventuelles aides disponibles (allocations, primes de rénovation, etc.) ainsi que de la volonté de constituer un patrimoine.

Logement étudiant : achat ou location, toutes les villes offrent elles les mêmes opportunités ?

Dans un premier temps, il est intéressant de comparer le montant mensuel qu'impliquerait un achat immobilier avec le loyer moyen d'un studio de 25 m².
La ville où votre étudiant devra faire ses études sera le premier facteur déterminant.
En effet, dans certaines villes, la différence entre les mensualités de remboursement d'un prêt et le loyer est minime. Dans ce cas, la question du logement étudiant sous forme d’achat ou de location ne se pose pas, dans la mesure où le budget d’investissement est disponible.
Dans certaines villes comme Brest ou Poitiers nous avons une mensualité de crédit légèrement supérieure à celle d’un loyer.
Mais dans d’autre ville comme Saint-Etienne, Limoges ou Valenciennes le remboursement d'un prêt pourrait être inférieur à un loyer, et donc une belle opportunité d’investissement.

Veillez toutefois, dans n’importe quel cas d’achat ou de location de votre logement étudiant, à anticiper le cout des charges de copropriété, fiscales et autres travaux qui viendrait alourdir les mensualités.

Logement étudiant : constitution de patrimoine ou revente moyen terme ?

Dans le cas où vous opteriez pour l’acquisition du logement de votre étudiant, et s’il est en général facile de revendre un logement étudiant, il vous faudra néanmoins prendre en compte le potentiel gain de revente.

Là encore cette variable varie beaucoup en fonction des villes mais aussi de la durée d’occupation du logement.

On parlera alors de durée de détention prévisionnelle.

Il est donc d’autant plus important de prendre en compte les frais liés à l’achat (frais d’agence, de notaire, etc.) dans les calculs, afin d’avoir une vue fine de la potentielle plus-value de revente.

Quels sont les effets d'une augmentation des taux d'intérêt d’achat d’un logement étudiant ?

Si la Banque centrale européenne a décidé d'augmenter ses taux d'intérêt de 0,25%, cette décision vise à rendre les crédits plus coûteux, dans le but de freiner la demande de prêts immobiliers, mais aussi et surtout de ralentir la hausse des prix.


Enfin il s’agit également de miser sur la défiscalisation possible d’un tel projet d’acquisition.
D'un côté, il y a le dispositif Pinel qui concerne l'acquisition d'un logement neuf dans les zones A, Abis et B1.
De l'autre côté, il y a le dispositif Denormandie qui concerne l'acquisition d'un logement ancien dans l'une des 222 villes labellisées "Cœur de Ville", à condition que des travaux représentant au moins 25% du prix soient effectués.
Dans le cas d’un achat de logement étudiant, ces deux dispositifs permettent de bénéficier d'une réduction d'impôts pouvant atteindre 21% de l'investissement, dans la limite d'un plafond de 300 000 €. De plus, ils offrent la possibilité de louer le bien à des membres de sa famille (ascendants ou descendants) à condition qu'ils ne soient pas rattachés au foyer fiscal du propriétaire.