Les conditions pour mettre fin à un bail de location sont différentes pour le propriétaire et le locataire. C'est pourquoi il est important de prendre connaissance de certaines règles avant de faire une demande de résiliation du contrat de location.
Article validé par un juriste FNAIM
Dernière mise à jour : octobre 2024
Que vous soyez locataire ou propriétaire, il y a des règles à respecter pour résilier le contrat de location.
Le locataire peut mettre fin au bail à tout moment.
Le propriétaire quant à lui, ne peut mettre fin au bail qu'à son échéance.
Pour résilier le contrat de location, le locataire comme le bailleur, doit donner congé et respecter un préavis.
Le congé doit être donné par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, par huissier ou remis en main propre contre récépissé ou émargement.
Le délai de préavis court à compter de la réception de la lettre recommandée, de la notification de l'huissier ou de la remise en main propre.
Le locataire peut mettre fin au bail à tout moment.
En location meublée, le locataire devra respecter un préavis d'un mois.
En location nue, le préavis est en principe de trois mois. Il peut toutefois être réduit à un mois :
S'il souhaite bénéficier d'un préavis réduit, le locataire doit le préciser dans son congé en indiquant le motif et en joignant un justificatif. A défaut le délai de préavis applicable est de trois mois.
Le locataire est tenu au paiement du loyer jusqu’à la fin du délai de préavis ou, s'il part avant la fin de son préavis, jusqu’à l’arrivée d’un nouveau locataire.
Le bailleur ne peut donner congé que pour le terme du contrat de location.
En location meublée, il doit respecter un préavis de trois mois.
En location nue, le préavis est de six mois.
Dans les deux cas, le congé ne peut être donné que :
Lorsque le locataire reçoit un congé du bailleur, il peut quitter les lieux à tout moment sans préavis. Il ne doit payer le loyer que pour la période pendant laquelle il a occupé les lieux.
Si le logement est loué nu et fait l'objet d'une vente en cours de bail, l'acquéreur ne pourra pas forcément donner congé dès le terme du bail suivant l'acquisition.
Ainsi :
La Commission Départementale de Conciliation (CDC) peut être saisie gratuitement par le locataire ou le propriétaire.
Elle convoquera les parties et essaiera de trouver un accord.
À défaut de conciliation, le juge du tribunal judiciaire sera compétent. Il peut par exemple, même d’office, vérifier la réalité du motif du congé et le déclarer non valide en l'absence de motifs sérieux et légitimes.
Le congé frauduleux peut être sanctionné par une amende pénale, proportionnelle à la gravité des faits, allant jusqu'à 6 000 € pour les bailleurs personnes physiques et jusqu'à 30 000€ pour les bailleurs personnes morales.
Le bailleur qui donne congé, doit proposer au locataire un relogement correspondant à ses besoins et à ses possibilités si :
Toutefois, cette protection ne s'applique pas si le bailleur a plus de 65 ans ou si ses ressources annuelles sont inférieures au plafond de ressource en vigueur pour l'attribution des logements locatifs conventionnés critères (alternatifs pour le bailleur).